L'hypnose décryptée

L'hypnose décryptée Zoomer

Sylvia Micaelli vous propose un article sur L'hypnose décryptée, à Borgo.

Votre thérapeute familiale, hypnothérapeute, massothérapeute, formatrice et énergéticienne en Reiki à Borgo :

Démystifier l’hypnose : introduction par une professionnelle de santé

Infirmière, thérapeute familiale et praticienne en hypnose Ericksonienne, j’ai à cœur de clarifier ce qu’est (et n’est pas) l’hypnose thérapeutique. Cette technique attire autant qu’elle intrigue, et de nombreuses idées reçues circulent à son sujet.

L’objectif de cet article est d’expliquer avec des mots simples le principe de l’hypnose, son déroulement, ses indications et la durée d’un suivi typique. Vous découvrirez pourquoi l’hypnose ne remplace pas une psychothérapie (même si elle peut la compléter), et pourquoi le patient reste le co-acteur principal de son propre changement.

Qu’est-ce que l’hypnose ?

Son principe et son processus :

L’hypnose est avant tout un état de conscience modifié, naturel et amplifié par le thérapeute. Concrètement, il s’agit d’un état de relaxation et de concentration intense, un peu comme lorsque vous êtes absorbé par un bon livre ou un film et que vous perdez la notion du temps. Dans cet état hypnotique, vous restez conscient de ce qui se passe et vous gardez le contrôle de vos pensées et de votre corps – il ne s’agit pas du tout de sommeil ou de perte de volonté. En revanche, votre esprit est plus réceptif aux suggestions positives et aux images mentales proposées par le thérapeute, car votre esprit critique fait une petite pause. Le praticien utilise une voix calme et des suggestions pour guider votre imagination : c’est ce qu’on appelle l’induction hypnotique, qui permet d’atteindre cet état de transe légère ou profonde selon les personnes.

Une séance d’hypnose thérapeutique se déroule généralement de la façon suivante :

un temps d’échange pour définir l’objectif (par exemple, diminuer une phobie, gérer le stress, etc.), suivi de l’induction (relaxation guidée pour entrer en état hypnotique), puis du travail sous hypnose à proprement parler (suggestions, visualisations, métaphores thérapeutiques…), et enfin d’un retour à l’état d’éveil avec un court débriefing (le but n’étant pas de mentaliser à nouveau après la séance…). Tout au long du processus, le patient participe activement : il écoute les consignes, imagine les situations proposées et peut même dialoguer avec le thérapeute sous hypnose. L’état hypnotique varie d’une personne à l’autre – certaines ressentent une profonde détente physique, d’autres plutôt une intense concentration mentale – mais dans tous les cas, on reste maître de soi. Pour résumer, l’hypnose facilite un travail intérieur en “mettant de côté” les barrières du mental qui freinent habituellement le changement. Elle crée un contexte favorable pour mobiliser ses propres ressources et avancer vers un mieux-être.

Pour quelles indications l’hypnose peut-elle être utile ?

En hypnose thérapeutique (ou hypnothérapie), le champ d’application est large. L’hypnose ne “guérit” pas tout, mais peut aider dans de nombreux domaines en complément d’une prise en charge médicale ou psychologique. Voici quelques exemples d’indications où l’hypnose s’avère utile :

• Gestion du stress et de l’anxiété : apprendre à relâcher les tensions, mieux gérer les émotions et favoriser la relaxation profonde.

• Phobies et peurs (peur de l’avion, des araignées, etc.) : atténuer progressivement la réaction de panique en associant les anciens déclencheurs de peur à un état de calme.

• Douleur chronique et préparations médicales (migraine, lombalgie, soins dentaires, accouchement…) : utiliser l’hypnose comme technique d’analgésie mentale pour moduler la perception de la douleur.

• Addictions et habitudes (tabac, grignotage …) : renforcer la motivation intérieure et reprogrammer certaines associations automatiques (par exemple, dissocier la cigarette du réflexe de détente).

• Troubles du sommeil : calmer le flot de pensées, instaurer un rituel de détente mentale pour faciliter l’endormissement et un sommeil récupérateur.

• Confiance en soi et développement personnel : se libérer de croyances limitantes, ancrer de nouvelles ressources positives et améliorer l’estime de soi.

Ce ne sont que quelques exemples.

Attention toutefois : l’hypnose ne se substitue jamais à un avis ou un traitement médical. Elle intervient comme un accompagnement complémentaire, dans une vision holistique du bien-être physique et psychique.

Hypnose et psychothérapie : un outil complémentaire, pas un remplacement

On entend parfois des personnes dire qu’elles veulent essayer l’hypnose « au lieu de » d’entreprendre une psychothérapie classique. Or, il ne s’agit pas de les opposer. L’hypnose n’est généralement pas considérée comme une thérapie à part entière, mais comme un outil thérapeutique intégré dans une démarche de soin plus globale. Autrement dit, on pourrait dire que l’hypnose est un coup de pouce au sein d’un accompagnement thérapeutique. Par exemple, un psychologue ou un médecin formé à l’hypnose pourra l’utiliser durant ses séances pour aider son patient à surmonter une difficulté précise plus rapidement. De même, dans ma pratique, j’intègre souvent quelques sessions d’hypnose au cours d’un suivi en thérapie familiale ou en coaching individuel, afin de débloquer une situation ou d’accélérer une prise de conscience.

Il est important de clarifier les rôles :

l’hypnose ne remplace pas une psychothérapie au long cours quand celle-ci est nécessaire (par exemple pour travailler sur un traumatisme profond, un trouble dépressif sévère, etc.), mais elle peut la compléter efficacement. Les études montrent d’ailleurs que, pour de nombreux troubles, combiner l’hypnose avec une approche thérapeutique conventionnelle améliore les résultats par rapport à la thérapie seule. L’hypnose apporte ce petit « plus » qui aide à contourner les résistances conscientes et à mobiliser l’inconscient au service du changement. En somme, voyez l’hypnose comme une technique au service du processus thérapeutique, et non comme une baguette magique indépendante. D’ailleurs, en France, de plus en plus de professionnels de santé (médecins, infirmiers, psychothérapeutes…) se forment à l’hypnose pour enrichir leur pratique, et non pour en faire une discipline isolée.

Pas de solution miracle : vous êtes co-acteur de votre changement

Un point crucial à comprendre est que l’hypnothérapeute n’est pas un magicien et que vous, en tant que patient, êtes co-acteur de votre propre cheminement.

Qu’est-ce que cela signifie ?

Tout simplement que sans votre engagement personnel, les résultats de l’hypnose seront limités. L’hypnose n’est pas quelque chose que l’on subit passivement ou que l’on consomme comme un produit miracle. Au contraire, c’est une collaboration entre le thérapeute (qui guide, suggère) et le patient (qui accueille ces suggestions et fait le travail intérieur).

Il faut également ajuster ses attentes face à une culture du “tout, tout de suite”. Oui, l’hypnose est un outil puissant, et il arrive que certains ressentent des effets positifs dès la première séance. Pour autant, penser qu’une seule séance suffira à résoudre un problème installé de longue date est souvent illusoire. Imaginez-vous en train de prendre un nouveau médicament : accepteriez-vous de n’en prendre qu’une dose en espérant être guéri définitivement ? Probablement pas. De même, en hypnose, plusieurs séances sont généralement nécessaires pour ancrer un changement durable. Les progrès peuvent être rapides, mais ils demandent tout de même du temps et des efforts.

L’hypnose, surtout, requiert votre participation active : par exemple, le thérapeute peut vous apprendre des exercices d’auto-hypnose ou de relaxation à pratiquer entre les séances. Si vous les appliquez, vous renforcez les bienfaits de la thérapie. Sans cet investissement personnel, l’efficacité de l’hypnose restera partielle.

En résumé, pas de recette magique en un claquement de doigts. L’hypnothérapeute ne va pas « prendre le contrôle » de votre esprit pour le reprogrammer instantanément pendant que vous ne faites rien – c’est un mythe ! Au contraire, vous allez apprendre à mobiliser vos propres ressources. Le rôle du thérapeute est de vous y aider, mais vous gardez les rênes du début à la fin. Cette notion de co-responsabilité est très valorisante : cela signifie que vous avez en vous les capacités de changer, et que l’hypnose va simplement vous aider à les révéler.

Symptômes anciens et “bénéfices secondaires” : pourquoi le changement peut prendre du temps

Lorsque l’on vient en hypnothérapie, on espère souvent se débarrasser rapidement d’un symptôme gênant (une douleur, une anxiété, une dépendance…). On peut se demander : « Pourquoi ai-je encore ce problème alors que je veux changer ? » La réalité, c’est que certains symptômes sont enracinés depuis longtemps en nous, et pas par hasard. Ils ont parfois ce qu’on appelle en psychologie un “bénéfice secondaire”, c’est-à-dire une fonction cachée de protection ou d’adaptation.

Cela peut sembler paradoxal, car un symptôme est par définition inconfortable. Mais l’esprit humain est complexe : il peut maintenir un trouble parce que, d’une certaine façon, celui-ci répond à un besoin plus profond. Par exemple, une personne qui souffre d’anxiété sociale depuis des années évite ainsi les situations potentiellement embarrassantes – son anxiété la protège (maladroitement) d’un risque de rejet, c’est le bénéfice secondaire. De même, quelqu’un qui a des douleurs chroniques peut, sans le vouloir consciemment, y trouver une forme d’attention ou une excuse pour ne pas affronter certaines peurs. Ce mécanisme de protection inconscient explique pourquoi il n’est pas toujours facile de “lâcher” instantanément un symptôme, même avec toute la bonne volonté du monde. Tant que le bénéfice caché n’a pas été identifié et traité, une partie de la personne résiste au changement pour se défendre.

Comment l’hypnose intervient là-dedans ?

Elle va justement permettre d’explorer en douceur l’inconscient, d’aller comprendre ce qui se joue derrière le symptôme. Avec l’aide du thérapeute, le patient peut, sous hypnose, dialoguer avec ses peurs, ses émotions refoulées, et trouver d’autres manières plus saines de se protéger. C’est un travail qui peut prendre plusieurs séances, car on déconstruit des schémas ancrés de longue date. Il faut parfois du temps pour apprivoiser cette part de soi qui avait peur du changement. Patience et bienveillance sont donc de mise : on avance au rythme adapté à chacun. L’important est de savoir que si votre symptôme résiste, ce n’est pas un échec, ni la faute du thérapeute ou de la méthode. C’est simplement que le changement profond nécessite de résoudre certains nœuds internes – ce que l’hypnose facilite, mais ne force jamais. Encore une fois, vous êtes acteur de ce processus : votre prise de conscience et votre volonté de changer ces schémas contribueront grandement au succès, avec l’accompagnement sécurisant du praticien.

Diversité des outils thérapeutiques : combiner l’hypnose avec d’autres approches

Chaque personne est unique et chaque problème a plusieurs facettes (physiques, émotionnelles, relationnelles…). C’est pourquoi un bon thérapeute dispose de plusieurs outils dans sa boîte à outils, et n’hésite pas à les combiner pour un accompagnement vraiment personnalisé. L’hypnose, à elle seule, est déjà très polyvalente grâce à la variété des techniques d’induction, de suggestions, de métaphores, etc. Mais elle gagne encore en efficacité lorsqu’on l’intègre dans une démarche plus globale en l’associant à d’autres approches.

Par exemple, dans ma pratique de thérapeute, il m’arrive de proposer une séance de massage suivie d’une séance d’hypnose. Le massage (ou la massothérapie) aide à libérer les tensions du corps, à apaiser le système nerveux, ce qui prépare un terrain idéal pour le travail hypnotique qui suit. Le corps et l’esprit étant intimement liés, relâcher l’un aide souvent à ouvrir l’autre. Cette combinaison hypnose + massage peut être très bénéfique notamment pour les personnes souffrant de stress chronique, de douleurs psychosomatiques ou simplement ayant du mal à “lâcher prise”.

De même, j’associe parfois l’hypnose et la thérapie familiale (systémique). Comment ces deux mondes se rejoignent ils ? La thérapie familiale va travailler sur les interactions et le contexte de la personne au sein de sa famille (ou de son couple), c’est-à-dire sur le système relationnel. En parallèle, l’hypnose permet de soutenir individuellement la personne sur un aspect particulier (par exemple, renforcer sa confiance pour s’affirmer dans le cercle familial, ou bien apaiser une angoisse qui pèse sur tout le monde). En combinant les deux, on agit à la fois sur le système externe (les relations, la communication, les patterns familiaux) et sur le monde interne de l’individu (ses émotions, ses perceptions, ses automatismes intérieurs). Ce travail main dans la main entre différentes approches offre une prise en charge plus complète et cohérente.

Il existe bien d’autres alliances possibles : hypnose et art-thérapie, hypnose et coaching nutritionnel, etc. L’important est d’adapter l’accompagnement aux besoins de la personne. Un thérapeute qui a plusieurs cordes à son arc pourra naviguer d’un outil à l’autre selon les séances : parfois l’hypnose sera centrale, parfois non. Cette flexibilité est précieuse pour s’ajuster à l’évolution du patient.

En résumé, l’hypnose fait partie d’un éventail d’outils pour favoriser le bien-être. Ce n’est ni un remède miracle unique, ni une pratique en concurrence avec les autres formes de thérapie ; c’est une approche complémentaire qui, bien utilisée, s’intègre harmonieusement dans un parcours de soin global.

Quelle est la durée moyenne d’un suivi en hypnose ?

Beaucoup de personnes souhaitent savoir combien de temps cela va prendre de “faire de l’hypnose” pour aller mieux. Il n’y a pas de réponse unique, car cela dépend de la problématique de départ, de vos objectifs, et de votre rythme personnel. Néanmoins, l’hypnose s’inscrit généralement dans le cadre des thérapies brèves : il n’est pas rare de voir des améliorations notables en quelques séances (par exemple 4 à 10 séances selon le cas). Pour des objectifs très ciblés (comme arrêter de fumer, ou surmonter une phobie spécifique), l’accompagnement peut être assez court – parfois 2 ou 3 séances suffisent à certaines personnes très réceptives. En revanche, pour un travail plus en profondeur sur soi (par exemple vaincre une dépression latente, ou déconstruire des schémas ancrés depuis l’enfance), il faut envisager un suivi plus long, possiblement sur plusieurs mois, avec un rythme d’une séance toutes les 2 ou 3 semaines.

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’on ajuste toujours la durée du suivi au cas par cas. En début d’accompagnement, le thérapeute pourra estimer avec vous un nombre approximatif de séances envisagées selon votre objectif. Mais ce n’est pas un engagement figé : vous pouvez décider d’espacer les séances si tout va bien plus vite que prévu, ou au contraire de prolonger un peu si vous en ressentez le besoin. Écouter votre ressenti est crucial : l’hypnose vise à vous rendre autonome et à vous apporter du mieux-être, pas à créer de la dépendance envers le thérapeute. D’ailleurs, un bon praticien vous encouragera à mesurer les changements au fur et à mesure et à poursuivre tant que c’est utile pour vous.

En moyenne, beaucoup de suivis en hypnothérapie tournent autour de 5 à 10 séances étalées sur quelques semaines ou mois. Cela reste donc raisonnable et relativement court comparé à certaines psychothérapies classiques qui peuvent durer des années. Cette brièveté relative est possible grâce à la nature même de l’hypnose qui va à l’essentiel en travaillant avec l’inconscient. Cependant, rappelez-vous que chaque chemin est unique : ne vous focalisez pas trop sur les chiffres, avancez à votre rythme et fiez-vous aux améliorations concrètes que vous percevez dans votre quotidien. Parfois, faire une pause après quelques séances pour laisser infuser les changements peut être salutaire, avant d’éventuellement reprendre pour consolider les acquis. En somme, la durée d’un suivi en hypnose est souple et adaptable, toujours guidée par un principe de progression au rythme de la personne.

Conclusion :

l’hypnose, un voyage collaboratif vers le changement

En conclusion, l’hypnose thérapeutique est un outil précieux et puissant, qui peut apporter un réel mieux-être lorsqu’il est utilisé de façon appropriée et encadrée par un professionnel compétent. C’est un voyage intérieur collaboratif : le thérapeute est le guide qui connaît le chemin, mais c’est vous qui faites le voyage. Loin des clichés de spectacle ou des promesses de miracle instantané, l’hypnose s’inscrit dans une démarche sérieuse de soin, axée sur la personne dans sa globalité. Elle ne remplace pas les autres approches thérapeutiques, mais vient les enrichir, un peu comme on ajoute une nouvelle couleur à une palette pour peindre le tableau de la guérison.

Retenez que vous avez un rôle actif dans votre processus de changement : votre motivation, votre patience et votre ouverture d’esprit seront vos meilleurs alliés. Avec l’hypnose, vous explorez vos ressources intérieures, vous apprenez à lever vos propres obstacles et à mieux vous comprendre. C’est un travail qui se fait avec vous, et non sur vous. Le thérapeute, qu’il soit infirmier, psychologue, massothérapeute ou autre, mettra tout en œuvre pour vous accompagner avec bienveillance en utilisant les techniques adaptées. Mais la véritable « magie », s’il y en a une, c’est votre évolution personnelle : voir un patient reprendre confiance, surmonter peu à peu ses angoisses ou ses douleurs, voilà la plus belle réussite de l’hypnose et des thérapies qui l’accompagnent.

Envisagée avec réalisme et engagement, l’hypnose peut donc être une alliée précieuse sur votre chemin de mieux-être. N’hésitez pas à poser des questions, à exprimer vos doutes à votre hypnothérapeute : la compréhension et la confiance sont la base d’un bon accompagnement. En démystifiant l’hypnose, j’espère que cet article vous aura éclairé sur ce qu’elle peut apporter, tout en clarifiant ce qu’elle n’est pas. Votre chemin vous appartient, et des professionnels sont là pour vous guider avec des outils tels que l’hypnose – à vous de jouer le rôle principal pour avancer vers le changement que vous souhaitez. Bonne exploration intérieure !

Si vous sentez que le moment est venu pour vous d’entamer ce voyage vers le mieux-être, je vous invite à me contacter pour échanger ensemble sur ce qui vous amène et voir comment je peux vous accompagner, avec bienveillance et sur-mesure.

Prenez contact dès à présent : L'hypnose décryptée à Borgo.